Les Wendats du Québec. Territoire, économie et identité, 1650-1930

49,95 $
  • Ouvrage de 340 pages
  • Format : 8,25 x 9,875 pouces
  • Environ 125 illustrations couleur
  • Couverture couleur, reliure souple avec rabats
  • ISBN 978-2-922668-18-6

L’établissement à Québec en 1650 marque un tournant dans l’histoire des Wendats. Implantés au cœur de la colonie française, ils en subissent rapidement les influences, se convertissant à la religion catholique et adoptant plusieurs éléments de la culture de leurs voisins canadiens, avec qui ils entretiennent des relations régulières et à qui on les compare souvent. Malgré ces rapprochements, ils « n’en restent pas moins distincts, de par leurs habitudes et leur caractère », déjouant les prédictions de ceux qui, au XIXe siècle, prévoyaient leur disparition prochaine par amalgame avec la population coloniale.

Comme le montre cet ouvrage, à travers une étude qui couvre près de trois siècles d’histoire, les activités de subsistance des Wendats restent inscrites au cœur de leur identité spécifique, contribuant à définir les contours d’une différence significative. Cela est manifeste dans le cas de la chasse, dont l’importance s’accroît après l’installation dans la région de Québec, mais aussi des autres activités, comme l’agriculture et l’artisanat, par lesquelles les Wendats assurent non seulement leur survie, mais aussi leur prospérité après le choc de la destruction de la Huronie.

S’ils ont une connotation identitaire certaine, les changements qui ponctuent la vie économique des Wendats sont aussi largement influencés par les bouleversements qui touchent le territoire, la manière de se l’approprier, de l’occuper ou de l’utiliser. La migration forcée des rives de la baie Géorgienne jusqu’à Québec constitue à cet égard un moment fondateur. Elle propulse les Wendats dans un monde où le pouvoir colonial organise juridiquement l’espace, régissant l’occupation et l’utilisation du sol. Ces contraintes, qui se font d’abord sentir dans la vallée du Saint-Laurent, s’étendront au XIXe siècle dans l’arrière-pays, déstructurant l’espace que les chasseurs wendats avaient pu y définir. 

  • Tanguay, Jean

    Jean Tanguay est détenteur d’une maîtrise en histoire autochtone et chargé de recherche au Musée de la civilisation à Québec.

    Autre(s) oeuvre(s) de l'auteur
  • Béreau, Stéphanie

    Stéphanie Béreau est détentrice d’un doctorat en histoire et consultante en histoire autochtone.

    Autre(s) oeuvre(s) de l'auteur
  • Beaulieu, Alain

    Alain Beaulieu est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la question territoriale autochtone et professeur au Département d’histoire de l’Université du Québec à Montréal. 

    Spécialiste de l’histoire des Autochtones, il a publié plusieurs ouvrages et articles sur cette question, dontConvertir les fils de Caïn : Jésuites et Amérindiens nomades en Nouvelle-France, 1632-1642, Les Autochtones du Québec : des premières alliances aux revendications contemporaines, Guerre et paix en Nouvelle-France et Les Wendats du Québec. Territoire, économie et identité, 1650-1930.

    Autre(s) oeuvre(s) de l'auteur
Une bel objet et une étude approfondie —
Joëlle Gardette, Recherches amérindiennes
«Publié aux éditions GID, dont les ouvrages, centrés sur le patrimoine et l’histoire, se veulent également “grand public”, ce livre hors collection, qui vient de recevoir le Prix de l’Assemblée nationale du Québec décerné par l’Institut d’histoire de l’Amérique française, est à la fois un bel objet et une étude approfondie de l’histoire des Wendats sur trois siècles.» extrait d'un article paru dans la revue Recherches amérindiennes au Québec, XLIV, no 1, 2014, p. 150-151.

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