Modes d’exploitation du loup-marin (phoque) sur la Côte-Nord du Saint-Laurent de la préhistoire à aujourd’hui

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59,95 $
  • Essai de 756 pages
  • Format : 6,5 x 9,5 pouces
  • Environ 200 illustrations en noir et blanc
  • Couverture couleur, reliure souple
  • ISBN 978-2-89634-538-0

L’exploitation du loup-marin (phoque) sur la Côte-Nord du Saint-Laurent est une activité multimillénaire qui date d’environ 10 000 ans. À travers les périodes préhistoriques et historiques, plusieurs modes d’exploitation y ont été développés par les groupes humains qui s’y sont installés, Autochtones et Euro-Canadiens : chasse côtière sur terre et en mer le long du littoral en petites embarcations pendant une bonne partie de l’année; chasse hauturière en goélette à voiles le printemps pour le phoque du Groenland migrateur dans les champs de glace; capture avec un complexe de filets appelé « pêche au loup-marin » d’individus de la même espèce lors de leur migration de fin d’automne-début d’hiver. Ces divers modes de capture font état de l’inventivité des exploitants qui ont adapté leurs moyens techniques aux habitudes des espèces de phocidés fréquentant les eaux de la Côte-Nord. Ils ont fait de leur exploitation la base de leur économie de subsistance pendant des millénaires avant qu’elle ne se transforme en activité commerciale avec l’implantation des postes de traite par les nouveaux venus d’origine européenne. Les exploitants autochtones utilisaient toutes les parties du loup-marin : viande, peau, gras, certains ossements. Les exploitants Euro-Canadiens ont mis davantage l’accent sur la production commerciale d’huile et de peaux. L’économie du loup-marin est demeurée importante sur la Côte-Nord jusqu’au début du 20e siècle, mais l’industrialisation de la région et l’accroissement marqué de sa population qui s’en est suivi ont diminué son importance dans l’économie régionale alors que le boycott des produits du loup-marin sur les marchés internationaux par les militants du mouvement anti-chasse menace maintenant sa survie.

  • Charest, Paul

    Paul Charest est professeur retraité du Département d’anthropologie de l’Université Laval où il a enseigné de 1969 à 2004. Il effectue des recherches ethnographiques et documentaires sur la Côte-Nord du Saint-Laurent depuis 1965. Ses recherches portent sur l’exploitation et l’aménagement des ressources fauniques, le développement communautaire durable, le métissage euro-inuit, la sédentarisation des Innus et l’exploitation du loup-marin. Il est l’auteur ou le coauteur de nombreux livres et de plus de 200 textes de revues. Ses trois dernières publications comme auteur sont Des tentes aux maisons : La sédentarisation des Innus (GID 2020) ; Modes d’exploitation du loup-marin (phoque) sur la Côte-Nord du Saint-Laurent de la préhistoire à nos jours (GID 2023) et Gardiens de phare en Minganie, Analyse du Journal de l’Île aux Perroquets (1892-1919) de Placide Vigneau et Hector Vigneau (GID 2025). Son implication avec les communautés innues lui a valu le prix Weaver-Tremblay de l’Association canadienne d’anthropologie appliquée en 1995. Il est membre du Centre interuniversitaire d’études et de recherches autochtones (Ciéra). 

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