Le rat des villes

Récits géographiques lardés de souvenirs, de rêveries et de fantasmes

Combien toutes les villes sont attirantes, différentes et intrigantes ! Chacune est redevable de son propre site et de son récit qui lui confèrent un visage singulier. Aucune n’est la copie ou le sosie de l’autre. Et chacune est à l’image de celui qui la raconte. Dans cet ouvrage, je raconte des villes : un échantillon de quinze villes que j’ai durablement habitées ou occasionnellement fréquentées, qui ont toutes laissé de vives empreintes dans mon imaginaire. L’approche — qui ne veut surtout pas se laisser enchaîner dans le lit de Procuste d’une science soi-disant urbaine — est double : a) je raconte la ville, b) la ville se raconte. La ville que je raconte, celle qui s’offre à l’observateur subjectif que je suis, correspond à une sorte de géographie descriptive élémentaire : configuration générale, monuments, activités… L’instant second de la démarche, là où la ville se raconte, évoque la source irradiante de l’un des milliers de récits historiques ou légendaires, substantiels ou anecdotiques, dont s’honore chaque ville qui se voit ainsi octroyer une profondeur affective singulière. Que serait Troie sans la légende que cette ville a transmise à l’humanité par la voix d’Homère ?