Désirs d'évasion

Dans le dernier volet de sa trilogie, Madeleine Couture-Baumgartner complète la toile de fond de sa vie. Plus qu’une autobiographie à proprement parler, le récit se présente comme une chronique romancée. Quand l’auteur nous entraîne à sa suite dans ses vagabondages, tantôt dans les rues de Paris à la recherche des façades où ont vécu ses écrivains et ses artistes préférés, tantôt devant une esplanade ou un monument ou encore dans les collines de la Toscane à la recherche des beautés du monde, elle nous livre sa fascination comme dans un parc d’attractions. Les milliers de mots puisés dans sa mémoire font revivre un long voyage entre le ciel et les mers du Moyen-Orient. Dans son désir d’évasion en solitaire, elle se sent libre d’aller où elle veut pour en tisser le fil de trame avec l’ambition de nous divertir. En contrepartie de ce tourbillon de vie, elle prend plaisir à tracer le portrait de ses proches dans un style clair et concentré. Elle s’autorise l’émotion quand elle évoque les regrets de ses égarements et les blessures du grand âge. Quand on ferme le livre, il nous semble qu’elle n’a pas encore tout écrit.