Aménagement et urbanisme au Québec
- Essai de 726 pages
- Format : 7 x 9 pouces
- Couverture couleur, reliure souple
- ISBN 978-2-89634-193-1
Aménagement et urbanisme au Québec
D’où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?
Témoignages de pionniers et pionnières de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme depuis la Révolution tranquille
Entre 1996 et 2013, l’urbaniste André Boisvert a recueilli les témoignages de plusieurs des personnes qui, au cours de la seconde moitié du XXe siècle, ont engagé le Québec dans le vaste chantier de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme. Venus de tous les horizons, ces pionniers et ces pionnières ont contribué à la modernisation du Québec. Voici donc un aperçu des circonstances et des faits qui ont entouré l’accomplissement des principaux gestes fondateurs à partir de la Révolution tranquille.
Le rapport d’une société avec le territoire qu’elle occupe découle de son histoire, de ses valeurs et de sa culture. L’idée de planifier l’organisation spatiale des villes et des régions a mis beaucoup de temps à atteindre les sphères politiques. Encore dans les années 1950, la notion d’urbanisme demeurait presque inconnue.
Pourtant, le Québec de la première moitié du XXe siècle a vu une étonnante diversité de réalisations qui annonçaient l’urbanisme et l’aménagement du territoire. On peut citer les villes mono-industrielles d’inspiration étatsunienne ou britannique (notamment Témiscaming, Arvida et Shawinigan), ou encore la ville modèle de Mont-Royal rendue possible grâce au percement d’un tunnel ferroviaire sous le mont Royal. Des personnalités ont aussi lié leur nom à une initiative innovatrice, par exemple : Esdras Minville avec sa vision d’autodéveloppement régional à Grande-Vallée en Gaspésie; le jésuite Jean-d’Auteil Richard et l’association citoyenne à la base de la Cité Jardin du Tricentenaire à Montréal; l’architecte Percy E. Nobbs initiateur des premiers projets de rénovation de quartiers anciens; le Dr Émile Nadeau, médecin hygiéniste, adepte et instigateur de l’urbanisme à Québec.
Non seulement ces réalisations n’ont pas produit d’effet d’entraînement, mais après la Seconde Guerre mondiale, le Québec enregistrait un sérieux retard sur le reste du Canada. Deux facteurs ont contribué à changer cet état de fait : les politiques du gouvernement fédéral [Société centrale d’hypothèque et de logement (SCHL), la Loi sur l’Aménagement rural et développement de l’agriculture (ARDA)] ainsi que l’action d’un groupe de jeunes diplômés intéressés par l’urbanisme et l’aménagement du territoire et liés à la mouvance qui a engendré la Révolution tranquille.
Cette construction sociale en marche depuis un demi-siècle a produit des résultats remarquables en matière de législation, d’éducation et d’organisation professionnelle. Beaucoup reste cependant à accomplir, tant pour atténuer les disfonctionnalités issues d’une urbanisation mal maîtrisée, que pour affronter les nombreux défis que les prochaines décennies nous réservent. On doit espérer que ces efforts déboucheront sur une vision de l’avenir du territoire québécois, une vision partagée par l’ensemble de ses habitants.
- Boisvert, AndréAutre(s) oeuvre(s) de l'auteur
Urbaniste et conseiller en environnement, André Boisvert a travaillé dans la fonction publique (OPDQ, Ministère des Affaires municipales), au palier municipal (Sainte-Foy et Saint-Jérôme) ainsi qu’à Hydro-Québec.
Il est diplômé en géographie de l’Université Laval et détient une maîtrise en urbanisme de l’Université de Montréal ainsi qu’une maîtrise en sciences de l’Environnement à l’UQAM. En 1996, il entreprend une thèse de doctorat sous la direction du professeur Andreas Faludi. La thèse qu’il a soutenue en 2010 à l’Université Radboud, à Nimègue aux Pays-Bas s’intitule : Étude comparative des pratiques d’aménagement du territoire aux Pays-Bas et au Québec, La conurbation de Hollande et l’agglomération montréalaise.
Rédigez votre propre commentaire
Seuls les utilisateurs inscrits peuvent écrire des commentaires.
Veuillez vous connecter ou vous enregistrer